Une priorité
L’utilisation des antibiotiques doit être thérapeutique et limitée aux cas où ils sont strictement nécessaires. C’est pourquoi la décision de les administrer ou non doit se fonder sur un diagnostic efficace et rapide.
« Le diagnostic permet une utilisation rationnelle et appropriée des antibiotiques ».
Souvent, la raison pour laquelle les maladies ne sont pas diagnostiquées chez les animaux de production tient au coût du diagnostic. Pourtant, un diagnostic précis présente de grands avantages pour l’exploitation : il améliore la santé, le bien-être et la productivité des animaux
Le diagnostic permet également d’établir un plan de prévention spécifique, par exemple en mettant en œuvre des mesures de biosécurité appropriées et un bon plan de vaccination.
“Diagnostiquer, c’est aussi concevoir un plan de prévention et réduire ainsi la prévalence et les cas cliniques”.
Qu’apporte le diagnostic ?
Le diagnostic est important car :
● Il permet d’identifier l’agent pathogène : il est crucial de savoir à quoi on a affaire et d’agir en fonction des particularités de chaque cas. Plus on en sait sur l’agent pathogène, mieux on pourra le contrôler.
● Choisir le bon traitement : grâce à des tests complémentaires tels que les antibiogrammes, il est possible de déterminer la sensibilité de l’agent pathogène afin d’utiliser l’antibiotique le plus efficace.
“Les antibiogrammes permettent également de suivre l’émergence et la propagation des résistances”.
Comment le diagnostic aide-t-il à combattre les résistances ?
Le diagnostic contribue à la lutte contre les résistances de deux manières :
● Réduire l’utilisation d’antibiotiques : grâce à l’établissement du plan de traitement le plus approprié. Par exemple, s’il s’agit d’un virus, il n’est pas nécessaire de prescrire des antibiotiques. Cela contribue ainsi à prévenir l’émergence des résistances en évitant l’exposition des bactéries aux antimicrobiens.
● Empêcher les bactéries de développer des résistances : l’utilisation du traitement le plus efficace empêche les agents pathogènes de se multiplier davantage et de développer des résistances susceptibles de se propager.
Conclusions
● Le diagnostic aide à réduire l’utilisation des antibiotiques et, lorsque nécessaire, à choisir l’antibiotique le plus approprié.
● Les bénéfices de l’identification de l’agent pathogène l’emportent sur le coût du diagnostic.
● Il est nécessaire de développer de nouveaux tests de diagnostic rapides, efficaces et abordables axés sur la santé animale.
Article rédigé par
Tania Perálvarez Puerta. Product Manager Small Ruminants Unit – HIPRA